Les prix du blé et du maïs continuent leur progression

Les cours des céréales ont rebondi le 9 juin 2023 sur Euronext. La tonne de blé a clôturé à 234,50 euros sur l’échéance de septembre (+2 euros par rapport à la clôture précédente) et à 239,75 euros sur celle de décembre (+2,25 euros). La tonne de maïs a terminé à 232,50 euros (+3 euros) sur l’échéance d’août et à 227 euros (+1,25 euro) sur celle de novembre. Ce lundi 12 juin 2023, vers 11 heures, la tonne de blé gagnait 2,25 euros, à 236,75 euros, sur l’échéance de septembre et 2 euros, à 241,75 euros, sur celle de décembre. La tonne de maïs augmentait de 1,75 euro sur l’échéance d’août, à 234,25 euros, et de 2 euros sur celle de novembre, à 229 euros.

Orages bienvenus en France

Les orages de ces dernières heures en France sont les bienvenus, même si la pluviométrie est hétérogène. Certaines zones n’ont pas été arrosées. Le manque d’activité à l’exportation pour les origines européennes empêche les cours de rebondir de manière significative, en attendant les premiers résultats de récolte en orges fourragères notamment. FranceAgriMer révise à la baisse son crop-rating en blé en passant à 88 % de bons à excellents contre 91 % la semaine passée. Cela reste néanmoins sur un niveau élevé, à comparer à 66 % à la même date l’an passé. En maïs, le recul est de 4 points, de 92 % à maintenant 88 %.

Rapport de l'USDA sans élément nouveau

« Le rapport de l'USDA n’a pas apporté d’éléments très nouveaux, comme d’habitude au mois de juin, avec cependant en blé une révision à la hausse du stock de report mondial attendu à la fin de la campagne prochaine, à 270,7 millions de tonnes, au-delà des attentes », publie Agritel dans sa note quotidienne du 12 juin 2023. Les cours du blé à la Bourse de Chicago ont progressé de 4 cents par boisseau le 9 juin 2023. Le maïs a reculé de 4 cents. Les marchés restent toutefois suspendus aux conditions climatiques à venir aux États-Unis.

Comme attendu, les estimations des stocks finaux américains de maïs pour 2022-2023 sont en hausse par rapport à mai 2023, mais aussi par rapport aux attentes des analystes, à 1 452 millions de boisseaux. « En blé, les estimations des stocks ont été inférieures à l’attente du marché (598 millions de boisseaux), souligne Sitagri. La production de blé est en hausse, mais l’estimation est légèrement inférieure aux attentes. » Pour l’Amérique du Sud, les estimations de l’USDA pour la production de maïs ont été supérieures aux attentes, aussi bien en Argentine qu’au Brésil.

Pression de la Russie

Sur la scène internationale, « les ventes à l’Égypte de blé par la Russie font office de discussions, notamment sur la dernière vente de 55 000 tonnes au prix de 229 USD la tonne Fob, niveau de prix sous le seuil recommandé par le gouvernement russe », détaille Agritel. « La Russie doit encore écouler un volume significatif de ses stocks d’ancienne campagne, ce qui fait pression sur les marchés internationaux, développait La Coopération Agricole métiers du grain dans sa note du 9 juin 2023. Notons par ailleurs que les offres de 12,5 % de protéines sont de plus en plus rares à trouver dans le pays en raison notamment des conditions humides dans le Sud. Dans sa nécessité d’écouler ses stocks, la Russie capture l’essentiel de la demande algérienne, ce qui va contraindre la France à se concentrer sur la demande d’autres destinations telles que l’Espagne, le Maroc et l’ouest de l’Afrique. »